samedi 10 mars 2007

Ma vie en 2 et en 7 ...

( d'ailleurs ma date de naissance n'est faite que de 2 et de 7 ...)

Vu ailleurs ... Et je me suis dit que ce serait une bonne idée de le faire aussi parce que mine de rien j'étale ici mon quotidien mais ai finalement peu parlé de ce qui s'est passé 'avant'...

1972 : un matin de juillet, sur les coups de 8h15, je pousse mon premier cri ... Mon père apprenant ma naissance ( et donc que j'étais une fille) a pour premières paroles 'oh merde' ... Ca commençait bien ...

1977 : une nuit d'avril, naissait ma p'tite soeur ... Je suis âgée de presque 5 ans, élevée majoritairement par mes grands parents paternels, discrète, timide, je vis déjà très à l'écart des autres ...

1982 : je finis mon CM1, débute mon CM2, je suis une excellente élève, j'écris mes premières 'histoires', je passe mon temps le nez dans les bouquins ... Ma meilleure copine se prénomme Clara ... Dans l'espoir de me socialiser un peu, on m'a inscrite dans un club de basket où je fais la connaissance de Ghislaine qui sera une excellente amie des années durant ... Sur le plan 'personnel', je ne dors plus la nuit depuis près de 5 ans ... Ou du moins je ne dors pas lorsque je suis chez mes parents ... Mon père m'a déjà mise dehors une première fois en pleine nuit ... Quelque part, c'est déjà moins pire que lorsqu'à bout de nerfs il me tape dessus ... Il me fait peur et pourtant je l'ai placé depuis des années et pour des années encore sur un piédestal ... Plus dure sera la chute ...

1987 : j'ai 15 ans, j'ai retrouvé mon amie d'enfance, celle connue en 1ere année de maternelle, Britt, nous finissons le collège, entrons au lycée. Je mens beaucoup à mes parents, histoire de me dégager quelques heures de 'liberté' ... bien évidemment je ne suis pas assez futée pour mentir convenablement et du coup, mon père le découvre deux fois sur trois ... S'ensuivent des punitions, des coups ... Il a déjà pris l'habitude depuis plusieurs années de mettre ma chambre à sac pour trouver ce que je peux cacher, il épluche mon cahier de textes, fouille mon cartable et gare à moi s'il tombe sur quoique ce soit de 'compromettant' ( en l'occurence des courriers échangés entre ma meilleure amie et moi), il m'interdit de sortir ( je sors quand même). A l'école, mon désintérêt pour les sciences est déjà bien présent, je trafique mes carnets de correspondance pour ne pas avoir à montrer mes notes médiocres ( entendez par là que pour mon père toute note inférieure à 14/20 est mauvaise ...), j'imite sa signature pour me dispenser de sport ... Coté vie amoureuse, c'est un quasi désert, j'ai eu mon premier flirt en 1985, connu mon premier grand amour ( à sens unique) en 1986 et en 1987 ma meilleure amie et moi sommes amoureuses du même garçon ... Je suis déjà super complexée, l'impression d'être difforme ( alors qu'en réalité, avec le recul, j'étais tout ce qu'il y a de plus normal ...), je me planque pour grignoter des trucs quand je ne vais pas bien ... Ma mère contrôle l'état des placards chaque jour pour savoir si j'ai pris quoique ce soit ... Le "sport national" de l'époque est pour mon père de me foutre dehors régulièrement ... et pour ma mère de venir me rechercher après quelques heures ... Il adore prouver qu'il est le 'chef', de préférence lorsque nous sommes en présence de tierces personnes ... Il semble éprouver du plaisir à me répéter sans cesse que je ne suis bonne à rien et mauvaise à tout ... Avantage de ces départs précipités, j'ai appris à faire ma valise en un temps record ...

1992 : deux ans déjà que j'ai quitté la maison et que je tente de poursuivre mes études ... Mon père m'exaspère, il s'est cassé la figure du podium sur lequel je l'avais placé et je leur en veux, à lui et ma mère de m'avoir fait réaliser qu'ils n'étaient que des êtres 'humains', je leur en veux de nous avoir fait vivre un enfer pendant plusieurs mois trois ans plus tôt ... Sur le plan scolaire, après une année d'hypokhagne qui fut un véritable carnage, je suis depuis quelques mois supposée être étudiante en fac d'anglais où je fais réellement acte de présence un jour par semaine ... Je sors tous les soirs, bois beaucoup plus que de raison, me retrouve souvent le matin dans des lits inconnus sans forcément me souvenir comment j'ai pu y terminer ... L'image que j'ai de moi est catastrophique ... Elle s'est prise une claque de plus lorsque cette année là un garçon à qui j'avais dit non a cru entendre oui ...

1997 : je connais le père de ma fille depuis 4 ans ... Je suis sur le point de passer en maitrise de droit ( j'ai abandonné l'anglais après ma licence et cru pouvoir tout recommencer en m'inscrivant en droit)... Et puis la pression imposée par mes parents qui menacent de me couper les vivres si je ne réussis pas mes études, le ras le bol de toujours être à leur charge me poussent à laisser tout tomber et à abandonner, au début je crois que ce sera temporaire, mes rêves d'entrer à l'Ecole de la Magistrature ... Je trouve mon premier vrai boulot, dans un service client, chez un opérateur en téléphonie mobile ... Le père de ma fille et moi emménageons ensemble fin septembre, à la fin de son service militaire ... Je mène une vie agréable, paisible, entourée de collègues que j'apprécie, d'ami(e)s que j'aime ... Je crois que je suis heureuse et je l'étais ...

2002 : je sors de dépression, j'ai retrouvé un boulot depuis mai 2001 ... Le père de ma fille et moi en sommes déjà à notre deuxième séparation. Les problèmes d'argent deviennent préoccupants ... Le plan de surendettement s'impose ... Mes relations familiales sont toujours cahotiques, bosser avec mon père, vivre dans une maison leur appartenant, maison qui m'a vue grandir et qui est voisine de la leur les rend, lui et ma mère, trop présents, ils s'arrogent des prérogatives qu'ils ne devraient pas avoir ... Flagrant délit d'ingérence ...

2007 : l'année de mes 35 ans ... je vais être tante pour la première fois dans quelques mois, je vis une nouvelle histoire d'amour, l'espère durable ... Mes relations familiales se pacifient petit à petit ... Je reprends des études ... Je poursuis bon an, mal an mon régime ... J'essaie de ne plus centrer ma vie uniquement sur ma fille et mon boulot ... J'espère être ( de nouveau) heureuse ...

Rendez vous en 2012 pour savoir où j'en serai ... ;-)

Libellés :

vendredi 9 mars 2007

Parce que ca ira peut être mieux en le disant ....

A l'heure qu'il est, mon père est sous anesthésie générale pour un examen et une intervention à la base relativement bénine ... Sauf que compte tenu de ses antécédents ( problèmes cardiaques), ce n'est pas si anodin que cela ... Et j'ai bêtement la trouille qu'il lui arrive quelque chose.
Si j'ai pu dire récemment ( notamment à toi, JM) que mes relations avec mon cher papa étaient plutôt très houleuses, empreintes de pas mal de rancoeurs, de non dits liés à mon enfance et à mon adolescence & à ce qu'il m'a fait vivre durant toutes ces années, il n'empêche que ça demeure mon père et que mine de rien, il faut croire que je l'aime quand même ...
Pourvu que tout se passe bien ...

Libellés :

mardi 6 mars 2007

Je ne veux pas travailler ....

... Après une journée passer à bosser, certes en charmante compagnie puisque j'ai passé toute l'après midi avec un des responsables du contrôle de gestion de ma boite, en visite dans notre agence ... Mais à patauger dans les chiffres tout en continuant mon boulot 'normal' ...

Bah ce soir j'ai absolument rien envie de faire alors qu'un charmant devoir de 'transport' m'attend.

Il est là, posé devant moi, me fait des clins d'oeil sous entendant "hey ma cocotte, faut te dépêcher de t'occuper de moi, je dois être rédigé d'ici moins de deux semaines"

Sauf que moi, eh bien, je reste insensible au charme de cette liasse de papiers ...

Alors j'sais pas à quoi vous, vous allez occuper votre soirée mais telle que vous me voyez là, j'm'en vais me faire un thé et regarder ce qu'il peut bien y avoir de niais tendance guimauve à la télé ce soir ...

Et inutile de me dire que c'est mal barré, je sais ... j'viens de constater que sur la une c'était foot ...

Allez on y croit, il me reste encore à faire le tour des 5 autres chaînes.
( vi, je sais, j'en suis encore à l'âge de pierre ... je n'ai ni le satellite, ni la TNT, ni quoique ce soit d'autre que les chaines hertziennes classiques)

Et le premier qui me fait une remarque sur le profond non intérêt de ce post ... n'aura pas foncièrement tort ...

Quant à celui qui suppose que venant de terminer mes congés, je dois être en pleine forme, eh bien, celui-ci ignore ce que c'est que de s'occuper d'une fillette de 8 ans, pleine de vie, obligée de rester enfermée à longueur de journée durant 8 jours pour cause de déluge incessant et se levant aux aurores tous les matins ( dites c'est vers quel âge que les mômes commencent à faire des grasses mat'? ).

Libellés :

lundi 5 mars 2007

Ca faisait longtemps que ....

... je n'avais pas eu l'occasion de râler ... Eh ben on va réparer cela tout de suite, hein ...
Et pour une fois, ce n'est pas après mon boulot, mes collègues, Monsieur Mon Ex ...

J'vous vois inquiets là ... Mais rassurez vous si cela ne concerne pas directement MME, c'est en rapport avec lui ... ( bah vi franchement vous vous attendiez à quoi ? ;-) )

Eh oui aujourd'hui, dans la série 'j'ai envie d'étrangler quelqu'un', je réclame la greluche qui partage la vie de MME et qui est donc la belle-mère de ma p'tite princesse ... Je parle rarement de cette "charmante créature" mais j'vous jure qu'elle commence sérieusement à me les briser menus ...

Alors que mes deux dernières entrevues avec MME, hier soir et ce soir (C. avait oublié un déguisement à la maison et en avait besoin pour demain, il fallait donc que son père passe le chercher), se sont plutôt bien passées, voilà qu'il faut que cette harpie ramène sa science ...

Je ne me souviens plus si j'ai par le passé évoqué ici toutes les gentillesses qu'elle peut dire sur mon compte en présence de ma fille ... Oh oui sûrement ...

Toujours est il qu'autant je conçois sans l'ombre d'une difficulté qu'elle puisse vouloir que je garde mes distances avec ma fille lorsque cette dernière réside chez son père ( et donc chez elle), autant ça me fout hors de moi, alors qu'il était convenu avec MME que j'appelle C. ce soir ( je l'appelle tous les deux jours, et là, la récupérant seulement dimanche soir, cela allait faire lundi / mercredi/ vendredi, bref j'trouvais ça bien, MME trouvait ça très bien et C. était ravie) bref, autant cela me fiche hors de moi, disais je, que Madame La Future Maman fasse un scandale lorsque j'ai appelé tout à l'heure. Parce que selon elle, ayant eu ma fille jusqu'à hier soir, je n'ai nul besoin de l'avoir ce soir au téléphone. Alors à la limite son argument, il serait presque valable ... Sauf que :
1) ce n'est pas à ma fille qu'il faut le dire, ni après elle qu'il faut râler
2) vu que j'en étais convenue avec MME, je n'imaginais pas qu'il fallait en plus recueillir l'aval de cette greluche ... et pourquoi pas par courrier recommandé avec AR aussi tant qu'on y est ?

Et puis franchement, si elle veut tant s'occuper de cela de la façon de gérer mes relations avec ma fille, qu'elle commence déjà par lui prêter un tant soit peu d'attention ... Entre le fait que ma fille ne soit jamais coiffée ( les cheveux longs, un pur bonheur, mais il suffit de deux fois dix minutes par jour pour que ce soit gérable), que la garde robe dont elle dispose chez son père est composée exclusivement de vêtements déjà trop petits, accessoirement affreux ( mais après tout c'est une question de gouts), que les repas chez eux sont toujours et encore ( parce que ça j'en ai déjà parlé ...) composés quasiment exclusivement de sandwiches, pizzas et autres mets équilibrés ( précisons qu'elle travaillait à mi-temps et qu'actuellement elle est en congé pathologique et donc qu'elle a le temps ... j'crois pas que cuire des pâtes, éplucher une salade provoquent un accouchement prématuré, si ?), qu'elle a un sens très particulier de ce qu'est la diplomatie ( dernier exemple en date, raconté par ma princesse ce soir lors du fameux coup de fil : 'C. t'es vraiment moche habillée comme ça, ta mère a vraiment des goûts de m...' ) ...

J'veux bien admettre ceci dit que je pars avec un a priori défavorable à l'encontre de cette adorable jeune femme ... Peut être parce que depuis qu'il la connaît, MME est devenu cet ex insupportable avec qui tout dialogue est pratiquement impossible... Mais punaise comme elle commence à me saouler, cette nana !!! ( je sais, j'me répète ... c'est au cas où vous z'auriez pas compris ;) )

J'vous vois venir, vous allez me conseiller de l'appeler ou d'aller la voir pour lui parler de tout cela ( en y mettant les formes évidemment ...), mais voyez vous, j'y ai déjà pensé, j'ai même déjà essayé ( et pas plus tard que tout à l'heure l'entendant aboyer à proximité de ma fille), elle refuse d'avoir un quelconque contact avec moi ... J'sais pas, j'dois faire peur, elle doit craindre que j'lui refile quelque chose ... ( une claque peut être ?)

Enfin sur ce coup là, c'est moi qui devrais faire gaffe, il parait que la connerie c'est contagieux ...

Libellés :

dimanche 4 mars 2007

Un coup d'épée dans l'eau ?

Le week end s'achève ... Et avec lui mes vacances, la semaine que ma princesse passait avec moi et les 48 h ( transformées en à peine 30 heures) que 'Lui' et moi devions consacrer à des retrouvailles espérées et attendues des deux côtés ...

Et vu que j'ai la fâcheuse habitude de toujours vouloir dresser un bilan ...

Les moments passés ensemble ont été très agréables, doux, tendres, drôles ... Mais alors que j'attendais de ce premier week end après plus d'un mois et demi de séparation 'physique' une explication, l'assurance de pouvoir croire en d'heureux lendemains ...

Eh bien il n'y a rien eu ou pas suffisamment à mon goût. Peut être ( sans doute) est ce ma faute, peut être suis-je trop exigeante, peut être suis-je trop demandeuse de certitudes alors que nul d'entre nous ne sait de quoi demain sera fait.

Toujours est il qu'il est reparti depuis une petite heure maintenant, qu'il me manque déjà mais que je n'ai pas réussi à virer ce doute ancré en moi depuis plusieurs semaines quant au devenir de notre relation.

Je sais que je devrais cesser de m'interroger, que je devrais vivre les choses comme elles viennent et me réjouir d'avoir un homme tel que Lui dans ma vie. Mais je ne peux pas. Son attitude des dernières semaines m'a passablement ébranlée, refroidie et doutant déjà énormément de moi, de la possibilité qu'on m'aime ( ça doit rappeler quelque choses à quelqu'une ca ... ;-) ) eh ben ca n'a rien arrangé.

J'ai sûrement été trop naïve d'imaginer que comme par un coup de baguette magique, le revoir, lui parler face à face allait retirer cette appréhension, lever ce voile d'angoisse, cette question lancinante sur le devenir de notre histoire.

Pourquoi ne puis-je pas, pour une fois, me contenter de ce que j'ai et cesser de me poser 1000 et 1 questions ... Les rares proches auxquels je serais tentée de parler de cette situation me rétorqueraient inévitablement ( non sans raison) que je me complique vraiment l'existence ...

Pffff ...

On va dire que je manque de recul, vi, on va dire ça comme ça ...

Et en plus demain il faut retourner bosser ....

Joie et bonheur ...

Libellés :