mercredi 16 avril 2008

Rencontre inattendue ...


Hier, comme tous les soirs depuis que le changement d'heure le permet (et que la météo l'autorise aussi : en 24 h nous avons eu pluie, soleil, grêle, neige et vent ... youpi), en sortant du bureau, je suis venue chercher le truc qui perd tellement bien ses poils que je pourrais en faire un édredon pour aller le faire courir dans le bois .

D'ordinaire, je râle parce qu'il y a toujours une ou deux (voire plus) personnes qui ont la même idée que moi, m'obligeant par là même à laisser mon chien en laisse (pas envie par exemple de piquer un sprint derrière lui lancé à toute vitesse derrière un truc qui aboie et qui est de la taille d'une peluche [oui, il déteste toujours autant les chiens miniatures ... je désespère de comprendre pourquoi])

Mais hier, pas un chat ... Enfin personne quoi.

Je détache donc le monstre, le laisse courir comme un dératé durant un long moment tout en marchant tranquillement de mon côté. Au bout d'une petite demie heure, je le remets en laisse et me décide à faire demi-tour. Quand soudain, un bruit bizarre se fait entendre. Je stoppe net et puis n'entendant plus rien, je me dis que j'ai dû rêver et poursuis mon chemin tout en accélérant le pas.

D'un seul coup, alors que je sors de la forêt et marche le long d'un chemin entouré de buissons épais, de nouveau un bruit ... comme le bruit de branchages qu'on casse en marchant dessus. Au départ, je pense que c'est un oiseau ... Mais le bruit persiste et se rapproche. Mon chien quant à lui devient franchement nerveux, tirant sur sa laisse comme un demeuré (mon épaule droite le remercie ...)

J'ai beau regarder obstinément du côté des buissons, je ne distingue absolument rien. Et ça continue ...

Etant une fille pas du tout trouillarde, je me mets à cogiter (ben oui au lieu d'agir, hein, autant se perdre en conjonctures) sur le fait que c'est peut être un sanglier (animal assez répandu dans le coin) qui s'apprête à (me) charger, auquel cas la voiture est encore loin, je ne cours pas vite et il n'y a pas d'arbre auquel grimper pour lui échapper (comment ça je paniquais ? J'aurais bien voulu vous y voir ... ). Je m'imagine déjà en train d'agoniser au milieu de nulle part, sachant en outre que personne n'aura l'idée de s'inquiéter de ma trop longue promenade, à part peut-être mon chat, mais il n'est pas suffisamment bien dressé pour savoir composer le numéro des secours ... Bref, je me décide quand même à me mettre à courir, trainant mon chien qui de son côté tire comme un débile en direction des buissons ...

Et là, je regrette de ne pas avoir pris mon appareil photo (nan, pas pour me prendre moi en train de courir ... même si c'est un fait tellement rare que ça aurait mérité un cliché) : devant moi, sorti des fourrés pour partir dans ceux de l'autre côté du sentier, un magnifique chevreuil ... qui s'est arrêté un instant pour reprendre de plus belle sa course ...

Honnêtement il était joli comme tout et a sûrement eu encore plus peur que moi ... Mais je vous jure que j'ai eu une sacrée trouille ...

Allez y, moquez vous ... Z'avez le droit ... De toutes façons, mon père était écroulé de rire quand je lui ai raconté tout cela ce matin (quant à Ma Météorite, il en pleurait tellement il rigolait quand il m'a appelée alors que je venais de rentrer de mon périple).

Mais toujours est il que ce soir, plutôt que dans les bois, je vais aller promener le monstre le long de l'ancienne voie ferrée, là où les seuls animaux 'sauvages' qu'on risque de croiser sont des vaches ...

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