Et puis un soir de décembre 2004, alors que j'errais sur le net ( et autant le dire, sur un site de rencontres), j'ai croisé la route d'un autre homme. Nous avons énormément parlé, échangé, cela me faisait un bien fou, moi qui avais l'impression de ne plus exister, voilà que quelqu'un m'écoutait enfin ! Et ce qui au tout début ressemblait juste à une jolie rencontre virtuelle s'est muée en quelque chose de plus fort, en une vraie relation, relation dans laquelle j'ai cru, peut etre parce qu'avec lui, j'avais retrouvé une certaine confiance en moi, l'envie de me projeter plus loin que la semaine suivante, peut etre aussi parce que tout bêtement j'en étais tombée raide dingue amoureuse. Cette relation m'a donné la force, et non ce que certains appelleront le niveau de bêtise suffisant pour décider de quitter le père de ma fille. J'ai parlé à mon ex qui a plutôt ( en apparence peut être finalement) bien pris les choses et quelques semaines plus tard, j'ai pu voir, ( avec le recul c'était somme toute assez surréaliste) mon ex et celui avec lequel j'avais envie de construire quelque chose m'aider à déménager ...
Tout me semblait à ce moment là aller pour le mieux dans le meilleur des mondes , j'étais dans une espèce d'état de grâce rarement connu jusque là ... Mon ex se disait soulagé de ma décision et moi je nageais dans le bonheur à l'idée de pouvoir enfin vivre ma relation amoureuse avec 'X' au grand jour. Sauf que 'X' a brutalement changé d'avis ... Du jour au lendemain, il s'est rendu compte qu'il ne m'aimait pas, ou du moins pas comme quelqu'un avec qui on vit une relation amoureuse ( il lui aura quand même fallu près de 6 mois pour s'en rendre compte, un peu lent à la compréhension le monsieur ...).
Le monde s'est alors écroulé et moi avec ... Celui en qui j'avais tellement cru, avec qui j'avais envie de faire des projets me rejetait juste au moment où les choses allaient pouvoir devenir vraiment possibles et normales ... justement peut être est ce parce que les choses allaient pouvoir devenir possibles et normales qu'il m'a gentiment envoyée paître. Enfin, ça, c'est mon opinion, je ne saurai jamais si j'ai tort ou raison.
Toujours est il que dans le même temps j'ai dû apprendre à gérer ma toute nouvelle indépendance, ma vie de maman et celle de femme célibataire.
La suite, c'est ce qui a fait l'objet des premiers posts de ce blog ... Des semaines à pleurer, à me dire que jamais je ne pourrais lui pardonner, que ma vie était foutue, à ressasser les mêmes questions sans y trouver de réponse, à m'étourdir dans des bras finalement peu hospitaliers ... Puis le retour de Monsieur Mon Ex qui s'était mis en tête de renouer une relation avec moi, pour changer d'avis, Dieu merci, quelques temps plus tard ... Les désaccords de plus en plus fréquents entre lui et moi ... La fin d'année ( décidément les mois de décembre se suivent et se ressemblent) et le début de ma relation avec 'Celui qui' ... Les difficultés de C à accepter les multiples changements qu'on a pu lui imposer en l'espace d'une année ...
Bref pour résumer ( dix pages plus tard ;-) ), j'ai largement ma part de responsabilité dans l'échec de mon couple et dans le mal être de ma fille ... Mais pendant que j'essaie de me reconstruire en tant que 'personne' tout en essayant de la préserver au maximum, de l'aider à retrouver le sourire, j'ai la sensation que son père fait exactement l'inverse ... D'où sans doute la jolie tenue de "vilain petit canard" que je lui fais endosser depuis quelques semaines ici.
Voilà ...
C'est sans doute mal écrit, maladroit mais j'ai éprouvé le besoin de rédiger ce post parce qu'à entendre ou lire certaines remarques j'ai pu constater que d'une part on pensait que je venais de me séparer de mon ex et que d'autre part on imaginait que je subissais cette séparation ... La seule chose que je subisse aujourd'hui ce sont les conséquences ( par rapport à C, par rapport aux engagements pris par mon ex [ on en revient toujours au matériel malheureusement]) de la dite séparation mais en aucun cas, je ne regrette d'avoir été l'instigatrice de sa réalisation. Quand il n'y a plus d'amour, quand il n'y a plus que de l'indifférence ou des disputes, je reste persuadée qu'il vaut mieux se séparer.
Le seul bémol, c'est que j'imaginais naïvement qu'une séparation, même entre personnes en guerre ouverte lorsqu'elles vivent sous le même toit, pouvait bien se passer ... J'imaginais aussi que deux adultes qui se séparaient pouvaient rester amis ... Preuve est faite ( par deux de surcroit) que ce n'est pas le cas ...
Libellés : L'Ex Homme de Ma Vie, Monsieur Mon Ex ...