Souvenez vous, samedi dernier, MME devait venir démonter une balançoire et un abri de jardin dans notre ancienne maison. Mais finalement il ne l'a pas fait (et m'a prévenue en retard évidemment ... mais bon là n'est pas la question). Il est donc venu une première fois lundi après-midi pendant que je bossais et hier soir, après 18h.
J'ai donc passé la fin de journée d'hier avec MME à quelques mètres de moi en train de démonter ses trucs, ma fille en train de jouer dans le jardin et moi en train de naviguer entre eux deux.. Et j'ai réalisé que la scène ressemblait à s'y méprendre à de nombreuses autres vécues voilà plusieurs années : C. en train de bricoler, la princesse en train de s'amuser et moi en train de surveiller tout ça.
Aussi stupide que cela puisse paraître, ça m'a perturbée. C'était la première fois depuis plus de deux ans que nous nous retrouvions dans cette situation, tous les trois ensemble, sans qu'il y ait hurlement, dispute ou silence hostile.
Je ne dis pas que j'ai eu soudainement une bouffée d'affection pour lui, ce n'est pas du tout le cas, mais je me suis simplement souvenue que nous avions été heureux malgré tout, que tout n'avait pas été que cris et disputes, que notre histoire n'avait pas toujours été cette espèce de marasme infâme que c'est devenu. Depuis des mois et des mois, je me forge une carapace en me répétant que c'est un sinistre c***** (il m'y aide bien c'est vrai ...) et là d'un seul coup, c'est tout notre passé 'heureux' qui m'est revenu en tête: les barbecues dans le jardin, les batailles d'eau, les séances jardinage avec lui se moquant de ma trouille des insectes, les soirées passées tous les deux assis dehors à discuter, les fous rires, les premiers pas de C., les bouquets qu'ils cueillaient lui et C. en douce, avec des airs de conspirateurs et qu'elle m'offrait ensuite, et je vais arrêter là l'énumération ...
Alors je me prends à espérer qu'il a eu les mêmes ressentis que moi hier soir, et qu'ainsi, peut être, nous pourrons un jour redevenir des parents séparés mais des parents dignes de ce nom, capables de dialoguer pour le bien de leur enfant au nom de tout ce que nous avons vécu de beau et au nom de l'amour que nous portons tous les deux à notre fille ...
(le premier qui me dit que je rêve doucement, je l'étrangle ...)
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