jeudi 26 février 2009

Vivement samedi !

Bilan de la journée d'aujourd'hui :

- toujours pas de virement sur mon compte alors que ma société a effectué l'opération depuis mardi matin 9h donc pas un sou en poche depuis 48 heures, super pratique !
- une prise de tête magistrale avec quelqu'un de chez P*le Emploi.
- un déjeuner en compagnie de mon chef (trop de bonheur !)
- un courrier de l'huissier m'informant que MME refusait ma proposition pour le remboursement de la somme que j'ai été condamnée à lui payer (pourquoi cela m'étonne-t-il, je me le demande ...)
- un coup de fil sur le portable de MME pour parler à ma puce en vacances chez lui depuis vendredi soir dernier (après cette foutue expertise médicale qu'elle devait subir suite à son accident), c'est MME qui a décroché et comme je le redoutais, je me suis entendue répondre qu'il était hors de question qu'il me passe notre fille (il avait pourtant dit qu'il était d'accord quand ma fille lui a demandé vendredi soir dernier en partant, mais bon pourquoi respecterait-il sa parole cette fois, franchement ?). A cela il a rajouté qu'il ne la ramenait pas samedi en début de matinée mais à 11 heures ... Là aussi, c'est contraire à ce qui a été convenu verbalement la semaine passée, mais bon, à 2 heures près ...

Vivement samedi donc ...

... que je puisse dormir après 5h30 du matin.
... que je ne vois plus ni la tête de mes collègues, ni celle de mon chef.
... que je revois ma fille, même si ce n'est que quelques minutes, entre son retour de chez son père et son départ avec mes parents pour une semaine dans le Sud.
... que j'aille chez le coiffeur car je ne supporte vraiment plus mes cheveux trop longs, trop ternes et ô désespoir trop blancs par endroits !
... que je rejoigne en fin d'après-midi cette personne rencontrée le week-end dernier pour une soirée qui se terminera sûrement très tard. Je ne dirai rien de plus à son sujet, seulement que depuis quelques jours, le sourire radieux que j'affiche par moments lui est totalement imputable. Et il semblerait qu'il n'ait absolument rien contre le fait de plaider coupable sur ce coup là...

Bonne fin de semaine à tous, enfin aux deux lecteurs et demi qu'il me reste (et encore, ça c'est les jours de grande fréquentation ... Mais non j'exagère pas ... Juste un peu alors !)

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dimanche 22 février 2009

Souvenirs, souvenirs (bis)

Non contente d'avoir vécu un 'retour vers le passé lointain', il a fallu que le hasard m'en fasse revivre un autre pas plus tard qu'hier soir ... Mais dans un passé beaucoup plus proche ...

En fin de soirée hier, comme souvent avant d'aller dormir, j'ai jeté un oeil à mes mails, et là surprise l'un d'eux me signalait que quelqu'un m'avait envoyé un message sur M**tic. Je clique sur le lien, lis le message et l'efface aussi sec ... Et alors, plutôt que me déconnecter, je reviens sur la page d'accueil du site, l'endroit où les photos des personnes en ligne s'affichent ...

Et devinez quoi ?

Il y a deux ans et demi en arrière, je vous ai déjà raconté la même histoire (je ne sais plus comment on fait un lien mais cherchez si vous voulez dans les archives d'août 2006 ...). Eh bien on prend les mêmes et on recommence ! La première photo que je vois sur la page est donc celle de Mon Architecte ...

J'avoue que cela m'a fait un choc.

Il fait partie des rares 'Ex' avec qui j'ai vraiment totalement et brutalement coupé les ponts. Contrairement à mes (mauvaises) habitudes qui me font conserver les adresses mails, les numéros de tél, les photos, etc, en ce qui le concerne, très peu de temps après notre rupture, j'ai tout effacé pensant sans doute par là même effacer aussi jusqu'à son souvenir dans ma mémoire. Je crois y être assez bien parvenue, pour preuve, je n'en ai jamais reparlé ici ... Enfin je ne dis pas que certains soirs de déprime, je n'ai jamais repensé à lui, ce serait mentir, mais bon ...

Enfin bref, voilà donc que je me retrouve avec sa photo en première page ! J'hésite un moment, consulte son profil, et réalise qu'il va nécessairement savoir que j'ai regardé sa fiche ... J'aurais pu en rester là, mais non vous pensez bien que je n'ai pas su !

J'ai ainsi eu la plus mauvaise idée que je pouvais avoir ... Je lui ai écrit ... Et il a répondu ... Et j'ai re-répondu ... Certes, des banalités, rien de très personnel ... Mais juste le jour où je dois rencontrer quelqu'un(je vous raconterai ça aussi peut-être bientôt...) il faut que je retombe sur la seule personne avec qui j'ai espéré construire quelque chose à un moment donné et qui m'a trompée ... et il faut que je sois assez stupide pour reprendre contact avec !!!

A quand l'implantation d'une touche 'reset' sur l'être humain ? Enfin sur les autres, peut-être que ce ne serait pas utile, mais sur moi, ça serait presque urgent ! Ou alors une greffe de neurones du bon sens ?

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Souvenirs, souvenirs ...

Ou comment j'ai eu de nouveau 13 ans 1/2 le temps d'une pause déjeuner ...

Quand j'ai réellement eu cet âge là, (inutile de dire 'il y a une éternité', je suis au courant), j'ai connu mes premiers vrais émois en tombant raide dingue amoureuse pour la première fois. Il s'appelait E., il était en classe de 3ème ... Timides l'un comme l'autre, nous avons passé l'année scolaire à nous regarder plus ou moins discrètement, l'un rougissant quand l'autre croisait son regard. Rien ne s'est jamais concrétisé mais j'ai passé des mois à assister à tous les matches de handball possibles et inimaginables pour le voir, j'ai menti à mes parents des dizaines de fois pour pouvoir aller errer du côté de chez lui des après-midi entières ... et je suis morte de honte un demi-million de fois, ma meilleure amie et moi-même n'étions en effet pas très discrètes lorsque nous l'observions ... A la fin de l'année scolaire, il a quitté le collège, et je ne l'ai plus revu ... juste entr'aperçu parfois, plusieurs années plus tard, la dernière fois devant remonter aux premiers mois de mon retour ici, voilà bientôt 10 ans.

Bref, un de mes nombreux souvenirs d'ado, un peu particulier de par la nature des sentiments que je portais à ce garçon ...

Depuis janvier de cette année, ne pouvant plus rentrer déjeuner à mon domicile, je mange le midi au restau municipal de la ville dans laquelle je bosse. L'endroit est blindé de monde, une infime proportion de têtes connues (dont mes collègues, des gens bossant dans le même immeuble que moi, etc) et des dizaines de parfaits inconnus ...

Vendredi midi, après le traditionnel parcours du combattant pour remplir mon plateau et passer en caisse, je me mets en quête d'une table et des collègues me faisant des signes forts peu discrets, je ne peux que choisir de les rejoindre (j'aime bien les gens avec lesquels je travaille mais j'avoue apprécier parfois un peu de tranquillité lors de ma pause déjeuner et aimer ne pas forcément parler boulot ...).

Je peste intérieurement car ils sont installés visiblement avec d'autres personnes que je ne connais pas. La seule place disponible est en plus en face d'une de ces personnes, dont je ne vois pas le visage puisqu'elle me tourne le dos. Je salue la table et pose mon plateau ...

Et là un grand moment de ... solitude. L'inconnu en face de moi n'est autre que E. !! J'ai un doute durant quelques secondes, car premièrement je m'attends à tout sauf à lui tomber dessus et deuxièmement, plus de vingt ans ont passé et le reconnaître me prend quelques instants. Je m'assieds et m'apprête à passer un des déjeuners les plus longs de mon existence ...

Je m'absorbe dans la contemplation de mon assiette en me disant que lui ne m'a sûrement pas reconnue, après tout, les années ont passé hein ... Ah ben oui mais non ... A un moment où je me décide à relever la tête, je croise son regard posé sur moi. En l'espace d'une micro-seconde, j'ai compris qu'il savait qui j'étais ou au moins qu'il cherchait où il avait bien pu déjà me croiser ... et comme il y a 23 ans, j'ai senti le rouge me monter aux joues. Il a esquissé un sourire et s'est remis à parler avec les gens qui l'accompagnaient. Je ne brillais déjà pas par mon aisance à ce moment là mais c'était sans compter sur un de mes collègues qui l'a interpellé en lui disant que c'était avec moi qu'il fallait voir pour un devis. J'ai compris à ce moment là qu'il bossait pour un de nos fournisseurs de pièces mécaniques ... j'ai aussi réalisé à ce moment là que le 'E' que j'avais régulièrement au téléphone chez ce fournisseur, c'était lui ... Lui aussi apparemment puisqu'il m'a lancé un 'je n'aurais jamais pensé que c'était vous, 'S', mon interlocutrice téléphonique ... après toutes ces années' (je ne garantis pas l'exactitude du propos vu que j'avais l'impression d'être dans la 258ème dimension ..., mais c'était l'idée ... en tous cas plus de doute possible, il m'avait bel et bien reconnue). La conversation s'est donc poursuivie, entre lui, mes collègues et moi, fort heureusement sur un plan strictement professionnel car j'aurais bien été incapable de parler d'autre chose que de boulot, déjà que j'ai pas vraiment été prolixe ... Et puis après quelques minutes ses compagnons de table lui rappelant qu'il fallait qu'ils retournent bosser, il a pris congé 'Ravi d'avoir pu vous revoir, toujours un plaisir de recroiser les gens qui ont marqué notre vie'(là, j'ai dû manquer de m'étrangler) et a conclu par un 'à très bientôt' avec un sourire à damner un saint ... (il avait déjà le même lorsque nous nous sommes connus, c'est ce qui me faisait d'ailleurs, avec ses yeux bleus sombres, craquer). Je n'ai su bredouiller qu'un misérable 'bonne après-midi, à bientôt', le visage sûrement rouge tomate ...

J'imagine que je vais être amenée à le recroiser régulièrement, puisqu'il semblerait qu'il déjeune tous les midis dans cette cantine ...
Savoir pourquoi par contre, je n'étais encore jamais tombée dessus, ça reste un mystère.

Toujours est-il que quelques instants durant, j'ai eu l'impression d'avoir 13-14 ans et que cela m'a fait tout drôle ... Bien entendu, les années ont passé, bien évidemment, l'intérêt que je lui portais a disparu ...

Constater toutefois que me retrouver face à lui et lui parler me laisse 'toute chose' ... à bientôt 37 ans ... me laisse supposer que mon cas est vraiment désespéré !

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