samedi 8 mars 2008

(Pas)Copain d'Antan ....

De nos camarades d'école, nous avons tous des souvenirs, notamment de certaines personnes, il y a la meilleure amie, les bonnes copines, les copains, les agitateurs permanents (= souvent mes copains d'ailleurs), le 'mec t'as vu il est troooop beau lui' et ... disons le clairement les 'pauvres tâches', les boulets, les espèces d'erreur que Dame Nature a placées sur notre chemin durant par chance une année scolaire ou au pire durant tout un pan de notre scolarité.

Cet après-midi après une virée dans les magasins pour acheter de quoi me nourrir et me vêtir (enfin vêtir ... les bricoles que je me suis achetées couvrent quelques centimètres carrés de peau ... et guère davantage [oui je me suis achetée de la lingerie ... j'vous le dis, je suis sur une mauvaise pente, je deviens une vraie fille ] ) - je m'égare un peu là - je disais donc cet après-midi après avoir fait les boutiques, pris un café chez ma grand-mère, je me suis décidée à aller éliminer les excès de brownie d'hier soir en allant me balader dans la forêt, me disant que j'allais pouvoir en plus faire courir le machin plein de poils qui me sert de chien.

D'ordinaire, le sentier sur lequel je vais me balader est du genre désert, surtout après 17 heures ... Donc je me gare, mets en route mon lecteur mp3 et hop nous voilà partis, Tango et moi. Sauf que bien entendu, ce n'était pas désert, au contraire y'avait genre la foule des grands jours. Je peste un peu mais bon à la limite, je m'en moque un peu. Et comme d'hab lorsque je me balade, la musique sur les oreilles, je ne prête que peu d'attention aux gens que je croise (le côté 'je salue tous les gens que je croise', désolée ce n'est pas du tout mon truc). Je ne fais donc pas attention au groupe de 4 personnes que je croise et continue mon p'tit bonhomme de chemin. Je marche un moment, et puis réalise que je n'ai pas fermé ma voiture à clef, je fais donc demi-tour et en arrivant à proximité de ma voiture je tombe sur un mec qui visiblement me parle mais je ne comprends pas ce qu'il dit pour cause de musique à fond dans mes écouteurs ... Je coupe le lecteur et entends un 'dis, tu n'es pas Poussière d'Etoiles ?'
J'hésite et finis par répondre par l'affirmative.
'Tu te souviens pas de moi ?'
Devant mon air vaguement ahuri il rajoute 'je suis Boulet Number One, on était à l'école ensemble en primaire et puis au collège'
Et là, la mémoire me revient ... C'était THE boulet que tout le monde fuyait à l'époque, sauf qu'ayant la bonne idée de vivre pas loin de chez lui, chaque fois qu'il était malade, c'est à moi que sa mère s'adressait pour ramener les devoirs.
Histoire de dire quelque chose, j'ai dû lui répondre un 'oui ça me dit vaguement quelque chose' ... J'aurais mieux fait de ne rien dire du tout, parce qu'il s'est mis à parler, parler, parler, me raconter sa vie par le menu, me parler de gens que j'ai totalement oubliés, me dire qu'en me croisant alors qu'il était avec ses parents et son frère ils m'avaient reconnue et tandis qu'eux avaient continué sur un autre chemin, il m'avait attendue ... Et chose qui m'a mise beaucoup mais alors beaucoup plus mal à l'aise, il a commencé à me parler du fait que j'avais une fille (une petite blonde qui est scolarisée à 'Nomdelécole'), que j'avais une voiture rouge avant celle-ci, que j'avais vécu quelques temps dans la maison de ma défunte grand-mère, que je faisais mes courses à TelMagasin, que je me garais tous les jours à tel endroit et à telle heure et tout un tas d'autres choses qu'on ne peut pas savoir par hasard ... et qui m'ont franchement donné la chair de poule ...

S'en est suivi un 'tu viens souvent te balader par ici ?' (en vrai, plusieurs fois par semaine, mais j'ai dû répondre un 'non c'est la première fois') puis un 'Tu me laisses ton numéro' (j'ai honte (ou pas), je lui ai filé mon ancien numéro que je n'ai plus depuis 7 ans) et un 'on pourrait peut être aller prendre un verre' pour terminer par un 'allez ce serait sympa si on dinait ensemble' ...

J'avoue qu'au fil de la conversation (enfin du quasi monologue), j'ai changé mes projets, je voulais au départ juste fermer ma voiture à clef et repartir en balade ... J'ai soudainement pris l'option 'on remet le chien dans l'auto, on s'assied au volant, on dit 'je suis pressée, mon copain m'attend'' et on se barre à toute vitesse' ...

Il y a des tas de gens dont je voudrais avoir des nouvelles ... Clara, Britt, Michaël, Loïc, Véro, Dom, Manu, J-S ... Mais lui, NON ! Il y a des tas de souvenirs dont j'ai plaisir à me rappeler ... Ceux que j'ai de ce mec se limitent à lui en train de vomir au beau milieu d'un cours de géo, et ce sur les pieds de la prof, à son frère plus âgé qui me courait après alors que j'avais 12 ans et à sa mère qui me bloquait le passage quand une fois les devoirs posés, je voulais repartir le plus vite possible chez moi ...

J'ai décidément trop de chance moi par moments ...

Bonus Note 'Météorite' : Je ne l'ai pas vu cette semaine, mais j'ai cédé et accepté de le voir le 18 (et normalement le 21) ... La question est 'vais je fuir de nouveau?' ... Si je m'esquive une fois de plus, je le perds ... Si je ne m'enfuis pas par contre, n'est ce pas moi que je risque de perdre ?

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lundi 3 mars 2008

Dans la série 'je sais pas ce que je veux' ...

Il est prévu que nous nous voyons demain soir ... Il va se taper quelques centaines de kms pour qu'on passe une soirée ensemble. J'ai déjà prévu de faire garder ma fille pour avoir ma soirée libre.

Et pourtant là je m'apprête à lui annoncer que nous ne nous verrons pas.

J'ai fait le tour de toutes les excuses que je pouvais lui servir, je n'en trouve aucune de valable, forcément. Mais je sais que nous ne nous verrons pas, parce que j'ai bêtement trop la trouille, stupidement trop mauvaise conscience.

Je sais que par le passé, j'ai toujours accepté nos rendez-vous, je les attendais même avec impatience. Mais là où je pouvais me dire que c'était un accident (qui s'est quand même répété à plusieurs reprises), je ne parviens plus à m'en convaincre aujourd'hui. Peut-être parce qu'aujourd'hui, je sais qu'il tient réellement à moi, que ce n'est plus une simple mais violente attirance physique ... Probablement aussi parce qu'en l'appelant hier après-midi, je l'ai entendu parler avec son fils de 3 ans et que j'ai réalisé la pagaille que tout ceci était en train de mettre dans sa vie. Certainement parce que je n'ai pas le courage de mes choix et que je suis d'une lâcheté sans nom.

Le pire dans tout ça est que je vais sûrement passer la soirée de demain à me morfondre et à me mettre des claques d'avoir refusé de le voir ...

Je suis décidément totalement et définitivement profondément lamentable.

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