Selon la psy que voit ma fille, il conviendrait que je diminue un peu la pression que je fais peser sur les épaules de C. A force de la vouloir presque parfaite, il semblerait que je lui en demande trop ... Mais n'est ce pas le point commun de tous les parents que de vouloir que leurs enfants soient "au top" ? Est il si anormal que cela d'exiger qu'elle travaille bien à l'école, qu'elle soit respectueuse envers les autres ( y compris envers moi), qu'elle soit un minimum autonome ( à savoir qu'elle comprenne enfin par exemple que le linge sale, c'est dans la corbeille à linge qu'on le met et non en vrac au milieu de sa chambre)?
J'ai parfaitement conscience qu'il y a des priorités mais je n'ai malgré tout pas l'impression d'être une véritable marâtre sans cesse sur son dos en train de lui dire 'ne fais pas ci, fais comme ça'. J'ai même la sensation souvent d'être un brin trop laxiste ( impression confortée par mon ex qui ne cesse de dire que je suis incapable de "tenir" ma fille, forcément chez moi ce n'est pas "marche ou crève" ... je ne lui colle pas de claque si elle n'obéit pas à la première "injonction", j'essaie de privilégier ce qui m'a manqué, en l'occurence le dialogue au risque de tomber parfois dans le compromis. Cela ne m'empêche pas de la punir de temps à autres et je dois l'avouer de lui coller une claque à de rares occasions)
Autre remarque de la psy : C. est trop dans l'affectif ... Ce qui expliquerait qu'elle puisse avoir par moments des propos comme 'je préfèrerais mourir' puisque la moindre remarque la touchant un tant soit peu peut lui donner l'impression que le monde s'écroule.
Mais franchement comment peut on changer cela ? J'avoue retourner tout cela dans ma tête depuis 8 jours et ne pas voir ce qu'il convient de faire.
Je reproche encore aujourd'hui à mes parents de ne pas avoir su me montrer qu'ils m'aimaient, de ne me l'avoir jamais dit. Par opposition, par crainte qu'un jour elle ne me le reproche peut être, je répète souvent à ma fille que je l'aime. Devrais je cesser de lui dire ou moins le lui dire afin que lorsque je la réprimande elle n'ait pas l'impression que je ne l'aime plus ou que je l'aime moins ? Ca me semble ridicule ... Combien d'entre nous sont capables de s'énerver après leur môme parce que ce dernier a franchement abusé et de le réprimander en ajoutant 'mais ca n'empeche pas que je t'aime' ... Personnellement j'en suis incapable, même si je m'efforce de ne pas laisser mes propos ( trop) dépasser ma pensée sans y réussir parfois ( je vous épargnerai le sentiment de culpabilité lié à ces débordements d'énervement et/ou de mauvaise humeur).
Bref il y a du boulot !
Sigmund, Françoise ... Au secours !